Rodolphe

Une histoire du Moyen Âge et d’aujourd’hui.
Comte de Neuchâtel, premier Minnesänger (littéralement chanteur d’amour, l’équivalent des troubadours pour la langue allemande), Rodolphe nous guide dans l’univers héroïque et poétique de la fin du 12e siècle.

Voici son histoire….

Nous sommes au 12e siècle, un temps marqué par les croisades et la grandeur des cathédrales, mêlant guerres vers la Terre Sainte et Renaissance, une ère contrastée baignée de noirceur comme de lumière.

Au milieu des montagnes, aux abords d’un paisible lac, un jeune garçon du nom de Rodolphe, fils du noble comte respecté d’une région naissante, Neuchâtel, va bientôt « inventer » la chanson d’amour, lui qui croit partir au combat.

Du haut de ses 18 ans, il quitte le château, laissant derrière famille et amis (dont son frère Ulric et la belle Comtessa), chevauche vers le sud et rencontre en Occitanie, sur le port de Marseille, le troubadour et poète Folquet de Marseille, figure à l’œuvre puissante, reconnu dans les cours de Barcelone, Toulouse et Provence.

Rodolphe, touché à l’âme par les talents de Folquet, renonce à la croisade et au combat et prie son nouvel ami de lui apprendre la magie des mots et leur rythmique. Comme lui, il veut écrire de la poésie. Il découvre alors l’harmonie, ses rimes et leurs sonorités, au même instant que l’amour le surprend en la personne d’Aliénor la Cathare.

Mais tandis que Rodolphe va de ville en ville clamer ses mots d’amour, les croisés s’emparent du sien lorsque la ville de Toulouse est assiégée. Aliénor périt.

De retour sur sa terre d’origine, Rodolphe désespéré cherche du sens à sa vie dans la poésie par laquelle il fait revivre son amour passé. Son père pense alors à le marier à Comtessa (secrètement aimée par Ulric, le frère de Rodolphe), tendre et fidèle admiratrice de Rodolphe depuis leur enfance. La cérémonie bat son plein alors que Rodolphe au cœur brisé peine à la fête. Mais au milieu de cette tourmente apparaît la belle et inaccessible muse Mathilde par qui Rodolphe est envoûté et pour laquelle il chante l’amour. Il en délaisse Comtessa, au plus grand dam d’Ulric, qui ne peut supporter de voir tant d’amour mal pris et confronte Rodolphe.

C’est l’amour de Comtessa pour cet homme qui ne l’aime pas qui rendra la raison à Ulric et ouvrira les yeux de Rodolphe, dont le talent s’envolera plus encore, le portant au rang de créateur d’un nouvel art : le chant d’amour du Nord, le Minnesang.